Voilà, ça y est, je saute le pas, je fini par rentrer dans les cases et je me décide donc à quitter mon titre de citoyen. J'ai choisit d'opter pour le beau et noble métier de maçon. Je pense m'établir dans un premier temps à Spéranza, et ensuite on verra en fonction de la demande.
Notez que je me suis efforcé de faire quelque chose de concis, ce qui est très difficile pour moi, puisque j'ai souvent tendance, presque de façon maladive, à m'étendre et m'épandre et à rentrer dans des détails inutiles qui finissent par donner des phrases d'une longueur abominable, ce qui fait que j'utilise moult virgules pour permettre au lecteur, car au fond je suis quelqu'un de gentil et je ne veux pas la mort par asphyxie de mes lecteurs, de se reposer un court instant, de reprendre son souffle et son courage à deux mains pour oser s'attaquer à la suite de la phrase, un petit peu comme le coureur de fond qui déprime en voyant l'interminable côte qu'il lui reste à monter, mais notez qu'il est déconseillé au coureur de s'arrêter tous les dix mètres dans ce cas, donc cette métaphore est un petit peu à coté de la plaque, mais rassurez vous, le point tant attendu (par le lecteur, pas par le coureur qui lui redoute le point de côté) approche, il est proche, on voit la tête, c'est la dernière ligne droite (elle n'est pas si nulle que ça cette métaphore en fait, on peut la filer, ce qui lui donne plus de prestance, même si elle ne colle pas totalement à la réalité en tout point, elle a quand même le mérite d'être la meilleure métaphore que j'ai trouvée, tout en me permettant de palabrer sur elle même ce qui paradoxalement, rallonge encore un petit peu cette phrase d'une longueur déjà si insoutenable), et enfin il est la, il franchit la ligne (oui moi je l'aime cette métaphore, ce n'est pas interdis d'aimer ses propres métaphores, c'est une sorte d'inceste intellectuel certes, mais je préfère le voir comme un amour paternel pour cette petite métaphore sorti des tréfonds de mon aire de Broca) et il franchit enfin la ligne, et il est tout de suite au micro de Nelson Monfort.